Avoir son Bac ou pas? Réussir dans tous les cas! Le jour d'après...

 

 

Ils viennent tout juste d'obtenir leur Bac…

 

Ils ont pu découvrir leurs noms, prénoms et mentions sur les affichages, ainsi que sur les pages dédiées du journal local et même sur celles de sites web nationaux !

Certains ont pris connaissance de leurs résultats sur leurs smartphones, d’autres se sont déplacés seuls, avec leurs familles ou amis, devant le portail de leurs lycées.

 

Et puis il y a eu la JOIE.

Oui, vous savez ? La JOIE : (Nom féminin) Émotion agréable et profonde, sentiment exaltant ressenti par toute la conscience. Faisant partie du « clan des familles » ce jour-là, j’ai pu pleinement ressentir cette émotion. C’était palpable !

Comme si quelque chose traînait dans l’air et dont on ne pouvait se soustraire.

J’ai entendu les cris, j’ai été témoin et acteur des étreintes et embrassades, j’ai encore vu les yeux se mouiller de larmes chaudes…

J’étais là, au beau milieu de toute cette joie qui s’est empressée de laisser la place à des sentiments d’accomplissement, de fierté, d’assurance, de béatitude même !

Des images vieilles comme le monde ou plutôt, vieilles comme le bac, réchauffées chaque année par les JT de 13h, au même titre que celles des gamins déchirés de douleur d’être séparés de leurs mères, le jour de la rentrée en maternelle !

 

 

Me retrouver dans cette ambiance et m’en imprégner, ne manqua pas de susciter en moi certaines interrogations.

Moi qui ai fait le CHOIX (au siècle dernier !) de ne pas passer mon bac et déjà, de me soucier surtout de celui que JE VOULAIS ÊTRE avant de savoir ce que JE VOULAIS FAIRE...

Intérieurement, je n’ai pu ce jour-là, faire autrement que d’établir une relation entre leurs parcours et le mien.

Je n’ai pu m’empêcher d’avoir de douces pensées pour les « ABSENTS  DU JOUR» (Ceux qui pour diverses raisons, ont fait le même choix que le mien) et pour les « INVISIBLES » (Ceux que l’on n’a pas entendu crier, ceux que l’on n’a pas vu pleurer, ayant vite quitté la place en rasant les murs de ce maudit lycée!).

 

 

Au delà de l’obtention du «fameux bout de papier » ou encore de ce que beaucoup considèrent comme une « clé » permettant d’ouvrir certaines portes, je fais le choix aujourd’hui de m’intéresser aux PARCOURS justement, ainsi qu’aux notions de RÉUSSITE que chacun accorde à ce terme, selon sa jeune expérience…

Lauréats ou pas, j’ai suivi de près leurs chemins et quoique l’on en dise aujourd’hui, cela n’a pas été simple !

Y compris pour ceux qui en ce jour, sont fiers de leur mention « TB » !

 

Doutes, incertitudes, conflits familiaux, fatigue extrême, jusqu’au pétage de plombs !

Qu’ont-ils fait, quelles ressources on t’ils su mobiliser pour surmonter les difficultés, la surcharge de travail et RÉUSSIR ?

En terme d’estime de soi, que leur apporte l’obtention de ce diplôme ?

Comment pensent-ils investir ce succès dans les prochains jours ?

 

Ne souhaitant pas aborder le sujet sous l’angle « purement scolaire » - version « vœux parcours sup » et laissant donc ce soin à d’autres, je ne leur demanderai pas aujourd’hui : « Et alors ? Demain, qu’allez vous faire ? ».

Mais plutôt et surtout : « QUI VOULEZ-VOUS ÊTRE MAINTENANT ? RÉUSSIR POUR VOUS C’EST QUOI ? »

Profondément animé par le désir de les aider à débusquer le génie qui se cache en eux…

Ouvrir une parenthèse et chercher ensemble à creuser plus profond qu’ils n’aient peut-être pas encore, pensé vouloir le faire…

Explorer comment ils vont pouvoir identifier et fabriquer leur « RÊVE SECRET » - Le BUT derrière LEUR OBJECTIF... Comprendre encore que le fait de « Placer la barre haut » , n’a pour eux, rien à voir avec l’obtention de leur bac et n’aura rien à voir avec l’argent qu’ils gagneront, leur titre ou la compagnie pour laquelle ils travailleront…

 

 

Ils vont s’impliquer… Ils ont de l’humour… Ils ont des défis à relever...

 

Ils sont jeunes, ils viennent tout juste d’obtenir leur bac (ou pas) et ils vont changer le monde !

Aujourd’hui en pleine modélisation des apprentissages vécus et des forces qu’ils vont en tirer, Je les ai rencontrés.

Au travers d’un accompagnement spécifique ou au cours d’un ‘Coaching k’Fé »…

Ils se sont confiés. Extraits...

 

 

Lundi 8 Juillet 2019 – 18h30 : LE JOUR D’APRÈS

 

 

Le bruit d’une fontaine, l’ambiance ombragée et détendue d’une terrasse de café en région toulousaine…

 

 

En compagnie de L, M, R, S, P et E… (Non ce ne sont pas les noms de leurs « spécialités » mais, afin de préserver toute confidentialité, leurs témoignages seront livrés anonymement et de manière croisée...)

 

 

 

 

Quelle symbolique accordez-vous aujourd’hui à l’obtention de votre bac ?

 


«  Il symbolise la fin d’une scolarisation hyper encadrée et m’amène maintenant je l’espère, à une vie plus libre. Le bac me permet d’aller dans une filière qui me plaît et qui est un peu une suite de la L. »

 

«  Pour moi l'obtention du bac symbolise la fin ( tant attendue) d'un calvaire où l'on nous bourre le crâne avec des choses qui sont, pour ma part, inintéressantes.

Il symbolise aussi pour moi le fait que je peux enfin faire ce que je veux vraiment faire de ma vie. « 

 

«  - Le bac c'est l'achèvement concret de  toute une scolarité. On nous en parle depuis si longtemps,  comme quoi il faut absolument bien travailler à l'école pour pouvoir avoir le bac. Or ce n'est rien qu'un bout de papier en soi, basé sur une série de notes qui ne représentent finalement pas totalement le travail personnel de toute une vie. Pour moi c'est juste un examen officiel pour contrôler nos connaissances à un moment clé de notre scolarité. Mais il est tant reconnu par la société qu'il en devient important pour nous uniquement par la pression qu'on nous transmet. Et au final, lorsqu'on l'a on est plutôt fier, et surtout soulagé. »

 

«  – Le Bac symbolise la fin d’une ère. Le bout d’un tunnel étroit de standardisation, de pression et de conflit. Pour moi, ce Bac est un point d’étape dans ma vie qui me permet de me délester de cette période de scolarité oppressante. »

 

« - Je dirai premièrement que l'obtention du Bac symbolise un résultat et sa pression. On nous oblige plus ou moins à le passer et on n'a que ça en tête, sans que personne ne se préoccupe des difficultés psychologiques. Mais la "concordance" de l'obtention du Bac pour un parcours "classique" avec l'année de la majorité donne une symbolique de liberté. Quoi qu'il m'arrive après j'ai plus ou moins le droit de choisir. C'est à mes yeux une émancipation. »

 

Avez-vous vécu cette année un ou plusieurs moments difficiles, liés à la préparation de l’examen ?

 

« - Durant toute l’année de terminale j’ai vécu des moments “creux” et surtout en milieu d’année, je m’étais persuadée que j’allais échouer car je ne me sentais pas capable de faire tous ce qui m’était demandé et il y avait beaucoup trop d’informations à retenir. Puis certains cours me demandaient beaucoup d’investissement et donc beaucoup de travail supplémentaire. Enfin j’ai failli baisser les bras le dernier mois de cours, je ne me sentais plus capable de réviser, d’assimiler les dernières choses qui allaient être nécessaires pour le bac. »

 

«  - Je me rappelle quand j'étais encore en TS, pendant un cours de S.V.T je me suis vraiment mis à douter sur mes capacités et sur mes réelles intentions futures. À ce moment là j'étais vraiment à bout. J'en avais vraiment marre du Lycée et je pensais réellement arrêter. »

 

 «  - Alors oui clairement il y a eu des moments difficiles. Surtout durant le troisième trimestre où j'ai un peu décroché, mon cerveau ne pouvait plus assimiler autant qu'au début de l'année. J'étais fatiguée, énervée, et très sensible. Ce qui tombait mal puisque le bac était en juin, cela a rendu mes révisions encore plus difficiles. J'ai un peu mal vécu ce bourrage de crâne surtout en physique et en maths avec toutes ces formules et propriétés qui ne suscitent pas un grand intérêt pour moi.

Je suis quelqu'un de stressée, et étonnement j'ai eu des soirs dans la semaine du bac où, à lieu de réviser jusqu'à pas d'heure le soir comme j'ai fait au bac blanc, j'ai éteint ma lumière et je me suis couchée en me disant "de toute façon c'est trop tard, maintenant tu fais avec ce que tu as, tu as bossé régulièrement dans l'année ça va forcément le faire". Je peux maintenant dire que j'avais raison, ça l'a fait. »

 

«  – Le plus difficile fut : Les attentes des autres. J’ai toujours eu de bonnes notes et ainsi, tout le monde n’a cessé de me répéter que je n’aurais aucune difficultés. C’est cette négation de mes réelles difficultés émotionnelles et scolaires qui fut le « poids » le plus lourd. »

 

«  -Comme beaucoup à mon avis, l'attente des autres et en même temps le fait qu'on m'ait sous-estimé. Certains auraient voulu cette mention, d'autres pensaient que je ne l'aurais pas. Le fait qu'on nous fixe des objectifs et des limites a été difficile à gérer. Je dirais aussi que les examens n'encouragent pas forcément, et même si la difficulté m'a bien préparé, ça a été très décourageant de voir des notes pas représentatives du travail. Entre la pression des examens et mes petites difficultés sociales, j'ai été au bord du décrochage durant une grande partie de l'année, alors que j'étais seul. »


Quelles ressources personnelles avez-vous pu mobiliser pour surmonter ces difficultés ?

 

 «  - J’ai pris toute l’énergie que j’avais en moi et je m’en suis servie pour être efficace et surtout ne pas tomber dans un fossé dans lequel je n’allais pas pouvoir sortir. »

 

«  - Pour réussir à surmonter ce passage difficile, on va dire que que j'ai eu l'immense chance de beaucoup m'ennuyer ! Pendant les moments où je m'ennuie, je me pose énormément de questions… Un jour je me suis posé et j'ai commencé à chercher ce qui me plaisait vraiment. J'ai commencé par regarder mes moyennes et compris que j'étais clairement pas fait pour le parcours scientifique. Puis je me suis demandé ce que j'aimais vraiment dans la vie. Je me suis ensuite promis de me tenir à ce qui me plaît et d'ignorer la pression autour de moi. C'est comme ça que j'ai trouvé la force de passer en TL, de changer de voie malgré toutes les mises en garde et les moqueries qu'on suscité ce choix. »

 

«  - J'ai donc décidé de faire confiance à ma mémoire et à mon sérieux de l'année. Si je l'avais appris une fois alors ça reviendrait. Quelque chose qui m'a aidé mentalement aussi c'était de relire mes contrôles où j'avais eu de bonnes notes pour me rassurer et me dire "tu vois, t'as réussi à faire ça une fois toute seule, il n’y'a aucune raison que tu n'y arrives plus."

 

«  – Ces deux dernières années, j’ai du beaucoup « m’oublier ». J’ai vécu les révisions comme du bourrage de crâne. Pour évacuer, j’ai fait appel à des méthodes de bien-être comme le Shiatsu ou la Kinésiologie. »

 

«  - Cela dépendait de ma situation psychologique. Lorsque j'étais au plus bas (épisode traumatique n'aidant pas), je me suis renfermé sur le travail, je ne faisais plus que ça du matin au soir. Mais dans les moments les plus hauts en couleurs de ces deux années là, je me faisais plaisir. Je sortais un peu, jouais avec des amis, et faisais du sport une fois dans la semaine pour "décompresser". Je travaillais uniquement au Lycée, faisait uniquement les devoirs notés, et les non notés j'aidais les autres à les faire. J'ai essayé de prendre soin de moi pour ne pas craquer. »


Qu’avez-vous ressenti à l’annonce des résultats ?

 

 «  - Au début, j’ai cru que ce n’était pas vrai, moi une mention “Bien”, oui bien-sûr très drôle. Et puis après avoir assimilé cette information, j’ai ressenti beaucoup de joie et de fierté. Mais j’étais surtout soulagée. »

 

«  - Voir que j'étais admise avec mention m'a faite lâcher une (ou plusieurs) larme(s). J'ai vraiment été surprise de voir que j'avais la mention maximale. Face à la complexité de certaines épreuves, j'avais fait le deuil de la mention très bien, voire même bien. Je me suis sentie fière de moi, fière d'avoir réussi à surmonter toutes ces épreuves et avec succès finalement ! Alors évidemment je travaille pour ma satisfaction personnelle, mais le regard de ma mère et toutes les félicitations émues de ma famille m'ont vraiment fait chaud au cœur, comme si on m'apportait d'un coup toute la reconnaissance dont j'avais sûrement un peu besoin pour me sentir bien. »

 

«  – L’annonce des résultats fut un soulagement immense. J’ai eu le sentiment d’avoir décroché un «  bout de papier » cohérent avec tout le chemin parcouru. Mais là encore, on m’a comme « dépossédée » de mes difficultés, parce que tout le monde s’y attendait, c’était « normal » que je l’aie... »

 

« - J'ai ressenti beaucoup de fierté, et surtout un sentiment de revanche. Contre plusieurs choses, la vie, mon estime de moi et surtout ma famille. J'avoue que c'est plaisant de crâner grâce à la mention TB, mais je pense que ce qui m'importait le plus était de le dire à ceux qui m'avaient pris de haut. Là où j'ai été finalement le plus fier, ce n'était pas forcément pour moi (j'allais avoir le Bac, c'était écrit sur ma tronche), mais pour une autre élève que j'ai aidée qui l'a eu . »


En termes d’estime de soi que vous apporte aujourd’hui l’obtention du bac ?

 

 «  - Cela m’a permis de prendre conscience de mes capacités et surtout de mes progrès durant toute ma scolarité, j’ai commencé ma primaire avec des lacunes en français (dyslexie) et je finis ma scolarité avec 17 en Français. Puis je pense que grâce à cette mention, j’ai pris un peu plus confiance en moi. »

 

«  - Ainsi ce diplôme m'a réconfortée, et m'a permis de renforcer mon estime de soi, qui a été fortement chamboulée suite au carnage du troisième trimestre.

Les doutes que j'avais concernant mon orientation post bac en classe préparatoire scientifique se sont un peu dissipés (pas totalement non plus, aux vues des bien meilleures notes obtenues dans les matières littéraires mais bon ... »

 

«  – Ce Bac m’apporte finalement beaucoup moins que ce que je pensais. J’ai réussi à aller au bout de mon année, j’en suis fière mais cela s’arrête là. Je n’aime pas trop fêter ce qui a été deux ans de galère ! »

 

 «  - Disons que ce succès se présentant comme un bilan de connaissances acquises, je compte me servir des bases que j'ai pour mes études et les compléter tout au long de mon cursus. À côté de ça, cette réussite m'a apporté une certaine confiance en moi qui va me conforter je l'espère durant ces deux années de prépa scientifique qui m'attendent. »

 

« -En réalité pas grand chose, et beaucoup. Le Bac en lui même m'importe peu, je me connaissais sur ce point là et je n'avais pas de doute sur mes capacités. Mais ayant vécu un évènement traumatisant, c'est le fait d'avoir eu le Bac dans ces conditions là.»

 

Réussir pour vous c’est quoi ?

 

«  - Je pense que réussir, c’est être en accord avec ses attentes, surmonter ses difficultés et s’en servir comme une force. Mais c’est aussi arriver à la fin de ses projets et d’en être fiers. »

 

 « - Réussir ? Ce mot connote avec un exploit, un achèvement positif. Maintenant que j'y réfléchis, c'est difficile de savoir ce que ça veut vraiment dire... Pour certains, réussir c'est avoir un bon métier, bien gagner sa vie pour être heureux. Pour d'autres, réussir c'est avant tout être heureux dans sa vie personnelle et professionnelle. »

 

«  – Pour moi, réussir c’est atteindre « ses objectifs ». Pas ceux des autres. C’est aller au bout de ses convictions et des fois, surprendre, bousculer l’ordre établi. »

 

« - Je pense que réussir c'est atteindre une certaine ataraxie stable. C'est à dire trouver une situation qui perdure dans laquelle les valeurs sont en accord avec un esprit globalement sain. »


Avant de trouver ce que vous voulez faire, qui voulez-vous être dans votre vie ?

 

 «  - J’aimerais être une femme indépendante, être encore plus forte que je ne le suis, avoir le courage de faire vraiment ce qui me plaît et ce qui me rend heureuse. J’aimerais être une femme moins anxieuse et donc plus sereine pour l’avenir. Et surtout avoir en confiance et être fière d’être qui je suis ! »

 

 «  - Qui je veux être ? Bizarre comme question... Je suis désolée j'ai beau réfléchir, je n'arrive pas à organiser mes idées pour répondre à cette question, c'est le flou total ! Moi je veux juste être heureuse, en étant qui, je n'en sais rien. »

 

«  – Plus j’avance et plus il est facile de savoir qui je ne veux pas être. Alors, je vis chaque jour pour ne jamais regretter celle que je suis, même si parfois je ne sais pas trop où je vais, je sais d’où je viens. »

 

« - J'aimerais être ce que je défends ! J'aimerais être entièrement droit dans mes bottes, j'aimerais que ma façon d'agir défende seule les valeurs que je prône. »

 

 

 

 

Décryptage :

Et s’il s’agissait d’une histoire «  D’ESTIME DE SOI » ?

 

 

Les témoignages sont éclairants et ne peuvent nous laisser insensibles.

Que ce soit vis à vis de l’importance que l’on accorde à l’obtention d’un diplôme, ou encore sur nos manières de définir les notions de réussite.

Au travers de leurs propos et si l’on fait le petit effort de lire « entre leurs lignes », nous décelons que cette jeune génération ultra connectée est demandeuse de nouvelles valeurs et semble moins s’intéresser à l’argent, au statut social, qu’à avoir un réel impact sur le monde et la société.

 

Il est évident pour eux que le Bac à lui seul, ne donne pas la valeur humaine à l’individu.

Il lui donne juste la possibilité d’entamer des études supérieures qui lui ouvriront « peut-être », le chemin d’une orientation professionnelle, choisie parfois hâtivement dans une motivation incertaine, sous la pression des échéances scolaires et/ou des projections parentales.

 

On peut également mesurer le poids des difficultés ressenties et toute l’épaisseur des nappes de brouillard qu’ils ont eu à traverser dans leurs parcours respectifs, avant d’atteindre leur objectif.

Se penchant sur leurs expériences, on note rapidement que chacun à un moment précis, a du faire face à l’ IDÉE DE L’ÉCHEC et l’ ACCEPTER, pour mieux la RELATIVISER et la SURMONTER.

 

Ne parle t’on pas ici de RÉSILIENCE (Capacité d'un écosystème, d'une espèce ou d'un individu à récupérer un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation) ?

La résilience est une réponse positive à l'acceptation de l'échec avec laquelle nous avons parfois tant de mal.

Elle implique forcément une intégration objective des risques. Dans leurs situations « Quel aurait été le pire qui aurait pu leur arriver, s’ils n’avaient eu le bac ? » Par exemple...

 

Où et quand dans leurs jeunes années, ont-ils bien pu apprendre, intégrer et s’approprier toutes ces capacités de résilience (Sans pour autant savoir les nommer), si ce n’est par la traversée et le vécu d’autres difficultés, d’autres échecs ayant pu jalonner leurs expériences de vie ?

Des difficultés souvent plus importantes, plus lourdes à gérer sur le plan émotionnel, que celles engendrées par ces pressions scolaires et surcharges de travail momentanées, relatées unanimement dans leurs témoignages…

Seraient-ce ces mêmes difficultés « digérées » dans des apprentissages parfois inconscients, qui leur auraient permis dans ce cas précis, de choisir de « SE FAIRE CONFIANCE » afin de trouver les ressources, la force d’accomplir le travail demandé, d’avancer vers le but  et de réussir?

 

A un moment donné, ils ont su S’ ACCEPTER  (Être conscient de soi, accueillir le fait que l’on ne soit pas parfait et que la réalité ne corresponde pas tout à fait à L’IMAGE IDÉALE que l’on s’est fabriquée / Celle qui nous rassure) et ont pu FAIRE TAIRE LEUR CRITIQUE INTÉRIEUR.

En se donnant les autorisations du « droit à l’erreur » et du « droit de ne pas être parfait » (Abandonnant même l’idée de toute mention, pour certains), ils ont balayé des croyances limitantes telles que :  Je suis nul... je n’y arriverai jamais… Se tromper, c’est un échec… Il faut travailler fort pour y arriver…

Aussi et sans avoir l’absolue certitude « d’être prêts » (Attendre cette certitude peut souvent être de la procrastination et dans ce cadre là, la démarche peut perdre en « intensité » et l’objectif peut s’avérer difficile à atteindre…), ils se sont « lancés » et malgré ce qu’ils peuvent en dire, ils ont AGI, honnêtes envers eux-mêmes.

 

Être confiant, c’est penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes.

Ils l’ont pensé, ils l’ont ressenti chacun à leur manière et ils l’ont fait !

Leur confiance s’est traduite par des actes (dont l’estime de soi a besoin pour se nourrir et se développer).

En l’occurrence, ils ont agi en conséquence, faisant le choix de continuer à travailler et à réviser, lorsqu’ils s’estimaient « au creux de la vague ».

Ils auraient pu « faire autrement » mais ce ne fut pas le cas.

Qu’est-ce qui a fait qu’à ce moment précis, ils aient fait le choix de travailler, de continuer, de persévérer ?

Qu’est-ce qui a pu les aider ?

Les apprentissages de leurs expériences personnelles ?

Le travail déjà accompli tout au long de leur carrière scolaire ?

Ont-ils pu s’appuyer sur un soutien familial inconditionnel, sur celui d’un réseau relationnel aidant et bénéfique?

Ont-ils fait le choix de solliciter une aide extérieure et de faire appel à un professionnel ?

Il s’agit sans doute un peu (beaucoup ?!) de tout cela, aussi : Existe t’il une « réelle recette » qui leur aurait permis d’atteindre leur objectif et qui permettra à d’autres de le faire dans leurs avenirs respectifs ?

 

La bonne nouvelle c’est qu’il n’y a pas une recette mais des milliers, voire des millions !

A peu près autant que tous ces individus qui en possèdent en eux tous les ingrédients.

En fonction du vécu personnel, de leur environnement, de ce qu’ils sont tout simplement, certains peuvent éprouver plus de difficultés que d’autres à trouver ces ingrédients (Parfois bien cachés dans l’obscurité de certains « placards » ) ou encore, à comprendre leurs utilités afin de savoir les utiliser.

Et c’est dans ce cadre là que l’intervention d’un professionnel peut s’avérer nécessaire et efficace…

 

 

 

 

Situation de crise : Comment un coach peut-il intervenir ? 

 

Dans une situation de gestion des difficultés liées à la préparation d’un examen, le coach ne va pas :

  

. Éliminer d’un coup de baguette magique, la charge de travail demandée à l’individu (La baguette magique c'est lui-même qui la possède!) 

. Faire le travail à sa place !

. Donner des conseils ou des recettes miracles…

. Entamer un travail thérapeutique !

. Passer l’examen à la place de la personne !

 

En revanche, il pourra :

 

. Accueillir la situation de chacun par une écoute inconditionnelle, bienveillante et sans jugement.

. Aider la personne à explorer, « redessiner » et réévaluer sa situation objectivement.

. Entraîner l’individu vers une prise de recul sur la situation et vers une prise de conscience de tout son potentiel.

. Accompagner et soutenir la personne dans une mise en action réaliste et mesurable, jusqu’à l’atteinte de son objectif.

. Amener l’individu vers la compréhension de ses propres apprentissages afin qu’il puisse pleinement modéliser et pérenniser ses réussites. 

 


 

ILS ONT VECU UN ACCOMPAGNEMENT (Témoignages) :

 

 Au cœur de l’hiver, D. 18 ans, animé par des objectifs de vie à « haut degré d’exigence » et excellent élève jusqu’alors, se retrouve épuisé physiquement et mentalement. Désemparé, au bord de la rupture, à la frontière du décrochage, il souhaite de l’aide…

M. et T. ses parents, sont extrêmement inquiets de cette période de souffrance traversée par leur enfant. Dans toute leur bienveillance, ils veulent ouvrir au maximum « le champ des possibles » et sont en quête de solutions pérennes qui pourront aider leur fils à rebondir le plus rapidement possible…

 

Témoignage D.

 

 "Au cours de cette année et demie de doute, chaque jour semblait plus sombre que le précédent et très rapidement je me suis trouvé englué dans un bourbier mental de questionnements et de perte de confiance presque inextricable.

 Sous cet amoncellement de doutes, la peur de l’échec se fait alors si grande qu’il en devient presque impossible de réfléchir au moindre problème.

C’est alors que perdu dans ce flot d’idées noires l’aide d’un coach a servi de déclic et de prise de conscience quant à ma situation.

Il m’a tout d’abord permis d’évacuer toute cette négativité en posant des mots sur les différents problèmes et le flot d’émotions qu’ils suscitent et déjà cette phase du coaching s’est avérée extrêmement libératrice dans mon cas.

Ensuite le second fondement de ce coaching fut un travail sur le regain de confiance en soi, indispensable à une reconstruction solide.

Le regard extérieur d’un professionnel est alors précieux et dans mon cas, m’a permis de prendre conscience de mes propres capacités et surtout m’a aidé à me recentrer sur l’essentiel c’est-à-dire mes ambitions et le travail à réaliser pour atteindre au mieux mon idée de la réussite. 

Le coach m’a finalement poussé à me fixer mes propres objectifs et mettre en œuvre le nécessaire pour les atteindre.

Cette aide personnalisée et adaptée à mon cas m’a permis de trouver les réponses à la singularité de mes problèmes , mes angoisses et m’a armé pour les dépasser et sortir de cet hiver émotionnel." 

 

D.

 

 Témoignage MRM & TS / Les parents

 

 "J’avais à cœur d'apporter mon humble témoignage suite au travail formidable que Jérôme a réalisé alors que notre garçon était au plus bas. 

 Tout petit D. est un garçon avec un fort caractère, curieux de tout et très actif.

 Il a très vite des convictions et des idées très précises sur son avenir.  

 A 4 ans, lorsque nous rentrons en France, il décide très vite de pratiquer un sport.

 Le Rugby s'impose à lui comme une évidence.

 Il arrive ainsi à canaliser tout cette énergie qu'il a en lui.

 A 7 ans, suite à un baptême de l'air, il descend de l’avion avec la ferme intention de piloter et d'en faire son métier.

A 14 ans il passe avec succès son examen au BIA et est le premier de sa promotion à être lâché en vol.

Il est alors un des plus jeunes pilotes en France à être lâché en vol.

Il est parait-il très doué.

A l’école D. est autonome depuis la sixième et toutes ses notes sont au dessus de 17 donc pas d’inquiétudes particulières à avoir.

A la fin de sa seconde et sous l’impulsion de son instructeur de vol D. décide de quitter le lycée où il est un élève brillant, pour intégrer un Lycée soit disant  plus "PRESTIGIEUX".

C'est à partir de ce moment là que la lente descente aux enfers débute.

Les notes baissent sérieusement à tel point que D. décide d’arrêter le Rugby pour se consacrer à 100% à son bac. 

Après l’arrêt du sport, les choses sont allées très vite.

D. est passé de 18 à 10 de moyenne. 

Plus grave que ces notes, le moral de notre enfant est au plus bas, crises de larmes, perte de confiance, incertitudes, épuisement.... 

Il n'arrive plus à  trouver le sommeil. 

Mon épouse et moi étions désemparés, nous ne savions plus quoi faire.

Nous décidons alors de faire appel à un ancien professeur de D. 

Après plusieurs cours, ce professeur nous explique que notre fils n'a nullement besoin de cours du soir car il n'a aucunes lacunes bien au contraire.

Nous nous décidons alors de faire appel à un psychologue spécialisé qui fait sur D. un travail intéressant mais pas satisfaisant à notre goût.

Nous étions totalement démunis et c'est à ce moment que nous faisons appel à Jérôme.  

Nous décidons de l'inviter pour une rencontre...  

Durant cette soirée, D et Jérôme discutent 2 heures durant, ce qui lui a permis de mettre des mots sur certain faits ou situations.

Je ne suis pas spécialiste mais je peux juste dire que notre fils a terminé une année très mal engagée.

D. décroche son bac avec mention, c'est pour nous un grand soulagement et pour lui une garde satisfaction.

Un soulagement car D. a su retrouver cette confiance et l'estime de soi qui lui faisait tant défaut.

Aujourd’hui notre enfant a de nouveau confiance en l'avenir.

Je n'y connais pas grand chose mais Jérôme a su trouver les mots justes.

Un grand MERCI pour ce travail, nous lui en serons éternellement reconnaissants. "    

 

TS/ MRM      

 

      

 


 

ILS N'ONT PAS LE BAC :

Et si cela leur donnait « un coup d’avance » ?

 

« Un coup d’avance » ? Mais comment cela ?!

Reparlant encore de résilience, pour celui ou celle qui échoue, elle se traduit par la confiance dans la possibilité et la capacité de se reprendre… Cette capacité de résilience devient alors une multiplication d'opportunités…

L’échec se transforme en apprentissage lorsque l’individu, seul ou avec de l’aide, se retrouve dans « l’ obligation » de découvrir LES MILLE ET UNE AUTRES FAÇONS DE RÉUSSIR HORS DU SYSTÈME...

Et cela, les « Non lauréats » vont même le découvrir très rapidement !

Bien avant ceux ayant fait le choix de poursuivre leurs études, ils vont devoir trouver les ressources nécessaires qui leur permettront de déployer leur talent, leur énergie, leur créativité et même des trésors d’ingéniosité afin, non pas uniquement de se confronter à la vie mais, d’ en être les acteurs principaux.

Et ne serait-ce que pour cette raison, je le pense très sérieusement, je considère que cela leur donne un « sacré coup d’avance » !

 

Ne pas réussir leur Bac (Plus largement, leurs études), ne remettra nullement en cause leurs capacités à maîtriser leurs choix et leurs existences. Cela ne les empêchera en rien de créer, de faire, d’offrir, de recevoir, d’aimer et d’être aimés…

De réussir leur vies.

D’être quelqu’un !

Dans leurs propres définitions de réussite et non dans celles très codées d’un certain establishment.

 

A l’heure actuelle, La période d’apprentissage ne se limite plus et ne peut plus se résumer à ce que l’on peut nous enseigner de la maternelle jusqu’à la Fac...

Les recherches effectuées en sciences humaines nous attestent bien que cette « vielle recette » ne fonctionne plus forcément.

L’heure est aux changements, aux transitions et de plus en plus nombreux sont celles et ceux qui adhèrent à la démarche « d’APPRENTISSAGE CONSTANT », poursuivant la quête de ce qui les enthousiasme, de ce qui les transporte.

Au cours d’une vie, à l’image d’un jeu vidéo en ligne, les chapitres de cette quête peuvent varier et évoluer, en fonction de tout ce que vit « intérieurement » l’individu et de par les interactions qu’il entretient avec son environnement.

En cela, « Internet » peut constituer une ressource inépuisable d’idées, d’enrichissements et de formations, accessibles 24h/24, d’à peu près partout dans le monde ! Par ce biais, chacun peut aujourd’hui se former sur ce qu’il souhaite et quand il le souhaite (Les MOOC).

Bien évidemment, chacun peut aussi s’ouvrir, se former à une quantité considérable de métiers et progresser tout au long de sa vie, hors des systèmes traditionnels proposés par l’éducation nationale.

Le souci étant que si on ne le leur à jamais dit, c’est difficile pour certains de le savoir !

La « sacro-sainte institution », cette « vieille dame » repliée et focalisée depuis trop longtemps sur ses propres maux, n’aurait-elle tendance qu’à « promouvoir que ce qu’elle connaît » ? C’est un autre sujet, un autre débat sur lequel je reviendrais sans doute… Ou pas ! A voir…

Nous reparlerons encore dans un futur article de ceux qui créent leur business et osent se lancer...

 

 Il est évident que certains, s’estimant en situation d’échec, ont et auront encore, des difficultés à traverser une nappe de brouillard sans fin !

Et là encore, une aide extérieure ne pourra que s’avérer efficace, pour aider l’individu à prendre du recul sur sa situation, à prendre pleinement conscience de son potentiel, à regarder « plus loin » et à ouvrir ce « champs des possibles » qu’il ne connaît pas encore...

 

 

 

 

 

UNE CONCLUSION, DES OUVERTURES

 

 Ils ont donc le Bac en poche ou non et... De toute manière et quels qu’ils soient, j’ai fait le choix de leur faire confiance.

Un choix motivé et serein !

Parce qu’il vont créer l’application dont personne ne pourra plus se passer dans cinq ans…

Parce qu’ils vont changer les codes de modèles sociétaux en fin de course…

Parce qu’ils ont compris l’urgence des enjeux environnementaux et ont décidé d’agir...

Parce qu’ils vont faire des films, écrire des romans, créer des chansons qui nous resterons dans la tête...

Parce qu’il vont inventer les nouveaux métiers et les nouvelles manières de travailler...

Parce qu’ils vont développer l’outil qui me permettra d’être moins dépendant dans 30 ans…

Parce qu’ils ont des tas d’idées ambitieuses, réalistes et réalisables, pour que l’on vive tous mieux, de notre naissance jusqu’au crépuscule… Parce qu’ils vont corriger nos erreurs et celles de nos ancêtres…

Parce qu’il ont une vision…

Parce qu’ils veulent « ÊTRE » d’abord, afin de « SAVOIR FAIRE » …

Parce qu’ils vont RÉUSSIR !

Oui ! Vraiment, je veux et vais leur faire confiance !

Çà commence aujourd’hui et je ne leur demanderai qu’une chose:

"En quoi puis-je vous aider ?"

 

Et vous? Qu'avez-vous à leur demander?

 

 Les propos de cet article n’engagent bien sûr que moi et il ne s’agit ni plus ni moins qu’un partage de témoignages, de réflexions personnelles sur des thèmes qui me tiennent à cœur .

Comment aider et accompagner au mieux les individus dans la gestion des difficultés évoquées ?

Comment contribuer à améliorer, à faire évoluer un système qui ne tient pas compte des particularités de chacun ?

Comment faire en sorte que les apprentissages scolaires puissent être vécus dans l’envie, le plaisir et non plus dans l’obligation, le formatage, la surcharge de travail et la pression ?

De quoi avons-nous besoin pour faire changer les regards sur les notions d’échec et de réussite ?

 

A VOTRE TOUR, vous êtes élèves (Ou anciens élèves), parents, professionnels de l’accompagnement, autres ?

Le sujet vous inspire des réactions, des questionnements, un « coup de gueule », un dessin, une image…

Vous voulez témoigner de votre parcours ? N’hésitez plus et livrez vos impressions, cette page est aussi la votre !

 

Bienvenue au « Coaching K’Fé »…

 

C’est un blog et ce blog là, c’est avec VOUS que je veux le faire !

 

A très bientôt, ici ou ailleurs...

 

(Grands remerciements à M, L, S, E, R, P, D, MRM et T. pour leur aimable collaboration et témoignages)

 

J.D

 

 

 


 

 

Pour creuser encore :

 

 

Livres:

 

 

. « Libres, imparfaits et heureux » Pratiques de l’estime de soi – Christophe André / Odile Jacob poches

 

 

 

. « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » - Olivier Roland / Alisio

 

 

 



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